La plage, où les températures descendent rarement en dessous des 25 degrés Celsius, est le théâtre d'une sourde lutte contre le trafic d’œufs et de chair de ces tortues, qui peuvent peser une cinquantaine de kilos à maturité.
Avec quelques volontaires du village, Jorge Padilla, de l'ONG Fondation Tortuguias, parcourt de nuit et de jour Punta Chame pour protéger les animaux qui viennent s'y reproduire en creusant dans le sable pour y déposer leurs œufs. "Les menaces qui pèsent sur les tortues de mer, aussi bien sur les côtes Pacifique et Caraïbe, sont vraiment très nombreuses", relève-t-il. A 25 ans, il est en charge d'une écloserie où naissent chaque jour des centaines de tortues.
Les œufs sont recueillis sur la plage pour les soustraire à la convoitise des braconniers.
Après 45 jours d'incubation, les petites tortues brisent la coquille et il faut les lâcher dans les deux heures sur la plage, où elles se lancent pour la première fois à la mer. Parmi elles, les femelles qui auront survécu aux filets de pêche et à leurs prédateurs reviendront sur la même plage dans 18 ou 20 ans, pour y déposer leurs œufs, à leur tour.