Le Premier ministre sortant du Portugal, le socialiste Antonio Costa, a affûté les arguments avec lesquels il demandera aux électeurs d'accorder à son parti une majorité "stable" lors des élections législatives anticipées du 30 janvier.
Le pays a besoin de stabilité
"Le pays a besoin de stabilité", a-t-il martelé, s'exprimant pour la première fois en public depuis que le président de la République, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, a annoncé la dissolution du Parlement jeudi dernier.
"Le référent de stabilité c'est le Parti socialiste. (...) S'il lui faut le soutien des partis à sa gauche, les Portugais diront", a insisté Antonio Costa, tout en demandant à ses compatriotes de donner au Parti socialiste "la force de gouverner de façon stable et durable".
Elections anticipées
Les formations de la gauche radicale, le Bloc de gauche et le Parti communiste, ont voté le 27 octobre aux côtés de l'opposition de droite pour rejeter le projet de budget de l'Etat pour 2022 du gouvernement socialiste minoritaire, scellant la fin d'une alliance informelle qui le soutenait depuis fin 2015.
Le président a donc dissous le Parlement et convoqué des élections anticipées.
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D'après deux sondages, l'actuel rapport de forces parlementaire pourrait se maintenir après le scrutin de fin janvier, avec un parti socialiste comme première force politique mais sans majorité absolue.
A droite, le principal parti d'opposition a décidé d'avancer d'une semaine les élections directes prévues début décembre au 27 novembre. Son président sortant, l'ancien maire de Porto Rui Rio, disputera un duel à valeur de primaire contre l'euro-député Paulo Rangel.