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Au potager, innovons : cinq nouvelles cultures à découvrir dès ce printemps

Potager avec carrés de cultures entourés de poutres en bois.

© Getty Images

Jardiner offre aussi le plaisir d’expérimenter, tant dans les parterres ornementaux qu’au potager. Une autre façon de tailler, un paillage alternatif, une nouvelle variété de pivoine, chacun cherche toujours à améliorer son travail. Côté légumes, il est aussi possible de bousculer les habitudes en introduisant des cultures inédites parmi les choux, les poireaux et les petits pois.

Les mini-feuilles, à savourer jour après jour

Les laitues semées actuellement ne pourront être récoltées que dans 6 à 8 semaines. Comment bénéficier plus tôt de tendres feuillages ? Les micropousses rencontrent actuellement un grand succès. Dans une terrine, les graines sont semées très serrées. Nombreuses sont les variétés qui conviennent : amarante, roquette, bette à carde, betterave rouge, chou rouge, cresson alénois, radis, laitues, moutardes japonaises… Dans des catalogues, il est possible de trouver des mélanges de différentes variétés, mais on obtient les meilleurs résultats en semant les plantes individuellement.

Parmi les semis de légumes à repiquer placés en mars à la chaleur et à la lumière, les plantules se développent et sont coupées avec une paire de ciseaux au stade des premières feuilles. Elles apportent alors une délicieuse note de fraîcheur dans nos plats, sandwiches ou sur le pain du matin.

Les micropousses sont souvent vendues au stade des cotylédons en vantant leurs richesses en vitamines, sels minéraux et autres éléments revitalisants. Mais cette production présente alors son grand défaut : elle nécessite énormément de semences.
Les micropousses sont souvent vendues au stade des cotylédons en vantant leurs richesses en vitamines, sels minéraux et autres éléments revitalisants. Mais cette production présente alors son grand défaut : elle nécessite énormément de semences. © Getty Images

Plantons des topinambours

Elles sont oubliées les privations de la dernière guerre. Le topinambour est maintenant considéré avec un regard neuf. Cette plante vivace, originaire du Canada, est plantée comme la pomme de terre. Des bourgeons pointus, bien visibles sur les tubercules proposés dans des catalogues des grainetiers, naissent des tiges vigoureuses s’élevant à plus de 2 m de haut. À la fin de l’été, elles portent de jolies fleurs jaunes.

En novembre, la végétation sèche, signe de la maturité des tubercules qui se sont multipliés sous terre, parfois à raison de plusieurs kilos par pied. C’est durant l’hiver que ces tubercules peuvent être récoltés, en fonction des besoins puisqu’ils ont la particularité de ne pas geler.

Quelques rondelles, cuites à la vapeur, à l’eau ou dans la poêle, ne manqueront pas d’apporter une note insolite dans nos assiettes. Le topinambour a une saveur légèrement sucrée qui rappelle celle des fonds d’artichaut.
Quelques rondelles, cuites à la vapeur, à l’eau ou dans la poêle, ne manqueront pas d’apporter une note insolite dans nos assiettes. Le topinambour a une saveur légèrement sucrée qui rappelle celle des fonds d’artichaut. © Getty Images

Des calebasses à transformer en récipients

Lors de nos achats de graines pour le potager, n’hésitons pas à ajouter un sachet de semences de gourde pèlerine (Lagenaria siceracia). Cette cucurbitacée se cultive comme les courges ou les potirons. Les tiges sont volubiles. Elles s’accrochent et s’élèvent si elles rencontrent un support. La fleur blanche donne naissance à un fruit très particulier. Il offre de superbes contours organiques, en forme de gourde, de bouteille ou d’oiseau au long cou. Ce fruit non comestible est mis à sécher. Après quelques mois, il ne contient plus que les graines. L’enveloppe est alors devenue très dure.

La gourde des pèlerins de Compostelle peut être cirée et décorer la maison. Elle peut aussi être découpée pour former des bols pour l’apéritif, par exemple. Ils ne manqueront pas d’étonner les invités.
La gourde des pèlerins de Compostelle peut être cirée et décorer la maison. Elle peut aussi être découpée pour former des bols pour l’apéritif, par exemple. Ils ne manqueront pas d’étonner les invités. © Luc Noël

De la patate douce au potager

La culture de cette plante d’origine tropicale rencontre de plus en plus d’intérêt. En Belgique, elle est même développée en plein champ par des agriculteurs. Pour accueillir la patate douce parmi nos légumes, il suffit d’acheter un tubercule au supermarché ou dans une jardinerie. Cette patate à l’épiderme rouge est placée à l’intérieur de la maison, idéalement dans un pot avec du terreau légèrement humide, mais ce n’est pas indispensable. Le tubercule développe des tiges. Dès qu’elles sont 15 cm de long, elles sont prélevées pour être bouturées dans du terreau. Les jeunes plantes sont mises en place au potager après les dernières gelées du mois de mai. Elles forment un feuillage rampant joli au regard. En octobre, la récolte s’effectue de la même manière que les pommes de terre. On découvre dans le sol des tubercules de tailles différentes et nous pouvons être surpris par leur abondance.

Comment cuisiner la patate douce ? Si elle se prête à la préparation de frites, il faut privilégier les recettes exotiques. Un beau tubercule sera conservé pour la culture de l’année suivante.
Comment cuisiner la patate douce ? Si elle se prête à la préparation de frites, il faut privilégier les recettes exotiques. Un beau tubercule sera conservé pour la culture de l’année suivante. © Getty Images

Des pommes de terre sans mildiou

En ce moment au potager, les premiers tubercules de pommes de terre sont plantés. Depuis l’été 2021 aux pluies catastrophiques qui ont favorisé de terribles ravages par le mildiou, deux précautions sont importantes. Tout d’abord, il faut débuter la culture plus tôt, afin que les plants soient déjà suffisamment développés quand le mildiou sévit. On pourra effectuer une récolte, même si les tubercules ne sont pas encore à l’optimum de leur développement. Cette précocité implique d’être particulièrement vigilant quant aux dernières gelées de mai. La végétation devra être butée à temps.

Ensuite, il faut privilégier une variété plus résistante à la maladie. Quelques propositions : ‘Alouette’, ‘Carolus’, ‘Connect’, ‘Goldmarie’, ‘Sarpo Mira’, ‘Vitabella’…

Pour la plantation des pommes de terre, plutôt que de creuser un trou pour chaque tubercule, il est aussi possible de créer un sillon en employant le buttoir, cet outil à manche composé de deux petits socs.
Pour la plantation des pommes de terre, plutôt que de creuser un trou pour chaque tubercule, il est aussi possible de créer un sillon en employant le buttoir, cet outil à manche composé de deux petits socs. © Getty Images

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