Dans cette ville du centre de l’Angleterre autrefois connue pour son industrie automobile florissante, les prix "fous" ont poussé Hannah Simpson, une mère célibataire de quatre enfants, à franchir pour la première fois la porte d’une banque alimentaire. A 29 ans, elle saute des repas pour que ses enfants puissent manger mais dit se sentir "épuisée et vidée".
"J’essaie de cacher mes difficultés pour mes enfants."
"Mais ma fille a dit à l’école l’autre jour qu’elle était inquiète parce que 'maman ne dîne pas avec nous et il n’y a pas assez à manger'." "C’est beaucoup de stress", ajoute-t-elle.
L’association Feed the Hungry, qui gère les 14 banques alimentaires de la ville, a lancé plusieurs projets pour aider les plus défavorisés sur le long terme, avec par exemple des ateliers de cuisine en cours de développement.
Une autre initiative permet d’acheter pour une modique somme un panier de nourriture d’une valeur de 25 livres (28 euros), tout en offrant aux bénéficiaires une aide pour recevoir subventions et prestations sociales non réclamées. "Le seul problème, c’est que nous avons trop de demandes par rapport à ce que nous pouvons fournir", explique Hugh McNeill, à l’initiative de ce projet. Pour lui, les personnes qu’il aide n’ont "aucune résilience financière". "Ils ont des prêts et vendu tout ce qu’ils avaient", raconte-t-il. "Vous pouvez aller partout dans le pays et c’est exactement la même chose, dans chaque ville, dans chaque village."