Prenez une question philosophique et insérez-la dans un contexte de la vie de tous les jours. Ficelez-la avec l’histoire d’Antigone et mettez le tout dans une casserole remplie de littérature française. Laissez mijoter avec de l’humour décapant et vous obtiendrez une pièce qui en vaut le détour. Intéressé·e ? Suivez les traces de craie, elles vous mèneront tout droit au Théâtre Jean Vilar.
Avec ce seul-en-scène, Edwige Baily et Julien Poncet sortent les grands classiques de la littérature française et grecque de leur bibliothèque pour accompagner le récit d’une professeure de lycée passionnée. Pouvons-nous juger l’Amour ? Notre justice a-t-elle le droit ou le devoir de s’imposer face à un sentiment pur ? Ces questions ne datent pas d’hier et elles sont lourdes de sens si on les lie à l’affaire "Gabrielle Russier", un drame français fortement médiatisé en 1969 qui a inspiré de nombreux artistes. Avec Antigone comme alliée et la culture en bouclier, les nobles idéaux portés par cette jeune professeure se confrontent à une réalité douloureuse. Le spectateur trace sa route dans les méandres du récit et passe du rire au malaise, du malaise à la pitié et de la pitié à… ? Compassion, révolte ou dégoût, il sera seul juge.