Au total, 133.258 personnes ont traversé la Méditerranée cette année, au péril de leur vie

Comme on peut le voir via la taille des cercles sur cette carte reprenant les données du Haut-commissariat aux réfugiés des Nations Unies (UNHCR), c’est en Italie que la plupart des personnes qui tentent la traversée de la Méditerranée débarquent : 86.810 arrivées depuis le début de cette année 2022. Ensuite, vient l’Espagne : 28.899. Puis la Grèce : 13.719, Chypre : 3516 et enfin Malte : 314 personnes arrivées cette année.

Ces personnes sont d’origine tunisienne (20% d’entre elles), égyptienne (16%) et bangladaise (12,5%). Beaucoup de personnes viennent encore de Syrie (7,5%) ou d’Afghanistan (6,3%).

Au total, ce sont 133.258 personnes qui ont tenté de traverser la mer entre l’Afrique et l’Europe jusqu’à présent en 2022. On est bien loin du million de 2015 mais depuis la fin de la crise sanitaire, les chiffres ont augmenté.

Derrière ces chiffres froids mais nécessaires pour mettre en perspective le nombre d’arrivées dans chaque pays, ce sont des personnes qui tentent de fuir un danger dans leur pays sans avoir réussi à obtenir de visa pour mettre le pied sur le sol européen, comme le rappelle l’UNHCR. "Beaucoup d’entre eux sont des personnes qui fuient les conflits, la violence et les persécutions."

Une traversée meurtrière

Et de faire un constat : la traversée reste meurtrière. Car si le nombre de traversées est moins important qu’en 2015, le nombre de morts et de disparus, lui, a augmenté en 2021.

"Dans de nombreux cas, ceux qui survivent à la traversée du Sahara et tentent la traversée maritime sont abandonnés par leurs passeurs, tandis que certains de ceux qui partent de Libye sont interceptés et renvoyés dans le pays, où ils sont ensuite détenus. Chaque année, des milliers de personnes périssent ou disparaissent en mer sans laisser de traces", écrit l’UNHCR en juin dernier.