Comme chaque année, lorsque le mois d’août pointe le bout de son nez, certains étudiants se plongent dans leurs cahiers en vue de préparer les secondes sessions d’examens. Et il n’est pas toujours simple d’étudier lorsqu’on ne comprend pas la matière. Depuis 2015, la ville d’Aubange a mis en place, gratuitement, un service de blocus assisté dans les bâtiments du syndicat d’initiative.
"Je viens ici pour me concentrer"
Georgette est étudiante à Arlon à la HERS. Cette année, elle a rencontré quelques difficultés en math, physique et chimie. Ici, elle peut réviser dans un lieu calme et approprié et bénéficier de l’aide de personnes expérimentées dans ces disciplines. "Cela m’aide beaucoup sur les erreurs que j’ai pu faire dans le passé, cela me permet de me remettre à niveau dans les matières dans lesquelles je rencontre le plus de difficultés", explique-t-elle. Maeva, elle, étudie à Virton à l’Athénée royal Nestor Outer et sa bête noire, ce sont les mathématiques. "Je viens ici pour essayer de me concentrer et bénéficier d’un espace calme dédié à l’étude, car chez moi, j’ai beaucoup de mal à me concentrer. Ce qui est cool aussi, c’est que si j’ai des questions, je peux les poser à quelqu’un de compétent", ajoute-t-elle.
Depuis 2015, la commune d’Aubange propose ce service de blocus assisté de manière totalement gratuite. Seule contrainte : les étudiants doivent s’engager à venir, au minimum, une semaine entre 8h30 et 12h30. Le but étant surtout d’assurer aux élèves une meilleure chance de réussite.
Des professeurs et des coachs
Dans les bâtiments du syndicat d’initiative, situés à proximité du Clémarais, les élèves étudient dans une grande salle commune silencieuse. Ils indiquent sur un petit papier la matière qu’ils étudient, ce qui permet au professeur compétent de mieux cibler les élèves qui doivent retenir leur attention. "Le but de ces papiers, c’est que le professeur de mathématiques ne vienne pas dérange un élève qui étudie son cours de français, par exemple. Si un étudiant doit poser une question qui nécessite de plus longues explications, celui-ci peut quitter la salle commune pour se rendre dans une autre salle où les professeurs sont installés sur plusieurs bancs", explique Maruska Lambert, la coordinatrice.
En plus des professeurs, des coachs sont présents. Ceux-ci prodiguent quelques conseils pour étudier plus facilement. D’autres, présentent des méthodes de travail et des manières de rédiger une synthèse efficace. "Je propose aux élèves d’utiliser des couleurs différentes pour mieux identifier certaines informations, par exemple. Certains ont des mémoires différentes ; kinesthésique, visuelle ou auditive. On découvre parfois que certains retiennent mieux une leçon en la chantant. Ce sont toutes des petites astuces qui peuvent servir pour plus tard également", assure Manon Kartheiser, coach d’étude.
Entre 75 et 78% de réussite
Pour les enseignants, c’est aussi une formidable occasion de s’adapter à l’élève en donnant des explications personnalisées. Malheureusement, c’est quelque chose d’impossible dans le milieu scolaire classique. "Ici, on prend vraiment le temps de discuter avec l’élève pour identifier la cause d’un problème. Ainsi, nous pouvons travailler à fonds sur la ou les difficulté(s) rencontrée(s) et l’aider à avancer", raconte Catherine Pierre, une enseignante bénévole qui participe au projet depuis sa création en 2015.
Selon les statistiques des années précédentes, le taux de réussite aux examens des anciens participants à ces journées de blocus est compris entre 75 et 78%. Pour plus d’informations, il est possible de prendre contact avec Maruska Lambert via lambertm@aubange.be ou au 0498 27 56 60.