La réalisatrice Angélique Kourounis a enquêté pendant plusieurs années sur le parti grec Aube Dorée, pour en faire un documentaire d'auteure sur l'ascension et les failles d'un rassemblement néo-nazi.
2010, les effets de la crise économique et des cures d'austérité s'abattent sur la Grèce et le pays est dans une situation extrême : appauvrissement, chômage, beaucoup de Grecs sont à la rue ou sont obligés de quitter le pays. Des manifestations éclatent dans les rues de la capitale et des grandes villes, on parle de 20.000 entre 2010 et 2012, des manifestations qui se font violentes et ont un parfum de guerre civile. C'est un climat idéal pour un parti comme Aube Dorée, qui surfe sur la vague de la crise en pointant du doigt l'Europe et les étrangers. Alors que le parti ne faisait guère plus de 0,2% des voix jusqu'alors, les Grecs mènent 18 de leurs représentants à la Vouli, le Parlement grec, c'est l'effroi. Le parti qui ne dit pas son nom est en fait un parti populiste, extrémiste, nationaliste, raciste et même néo-nazi.