Transformer un ancien immeuble de bureau en centre d’hébergement pour sans-abri en 4 jours à peine. C’est le défi auquel était confronté le Samusocial à Bruxelles ce week-end du 19 et 20 février.
Dès le lundi 21/02, plus de 300 personnes sont attendues dans cet immeuble situé le long du viaduc Hermann-Debroux à Auderghem. La moitié arrive même ce lundi. L’hôtel où ces sans-abri étaient hébergés reprend ses activités commerciales. Les équipes du Samusocial, devaient donc faire vite car elles n’ont reçu les clés du nouveau bâtiment que vendredi matin. Cet immeuble était occupé jadis par la Commission européenne, tout était donc à faire pour le transformer en centre d’hébergement.
Nourriture, sanitaires et de quoi dormir
Dans le grand hall qui servait autrefois d’accueil pour les visiteurs de cet immeuble de bureau, un tas de caisses et de matelas attendent sur des palettes d’être dispatchés dans le bâtiment. Samuel Heugens, coordinateur logistique au Samusocial guide ses collègues spécialement mobilisés pour l’occasion. "Nous n’avons reçu les clés du bâtiment que vendredi et les premiers occupants arrivent déjà lundi en fin de journée", explique-t-il. "C’est une course contre la montre, nous avions 4 jours pour aménager un maximum". 30 personnes ont 4 jours pour transformer un immeuble de bureau en centre d’hébergement. "Etant donné le délai, on fait assez simple", poursuit Samuel Heugens. "On va mettre du petit mobilier, comme des lits, tables de nuit et des matelas pour que les bureaux soient rapidement transformés en petites chambres". Mais il y a aussi des opérations techniques plus compliquées et là aussi il faut faire vite. "C’est le cas de l’installation des machines à laver, là il faut tirer des câbles, amener l’eau aussi, percer certains murs. C’est un petit peu sport" confie-t-il.
Un défi logistique
Un sacré défi logistique mais le Samusocial n’avait pas le choix. L’hôtel qu’il louait dans le centre-ville de Bruxelles pour héberger les familles reprend ses activités commerciales comme l’explique Sébastien Roy le directeur du Samusocial. "On a dû aménager ce bâtiment en urgence parce qu’on a dû évacuer un hôtel qu’on occupait depuis plus de deux ans. Nous y hébergions plus de 300 familles mais cet hôtel va reprendre ses activités commerciales. Du coup, nous avons dû trouver un bâtiment de manière urgente. Les démarches administratives font que nous n’avons eu les clés que le vendredi matin alors qu’une partie des familles arrivent déjà lundi dans la journée. C’est donc une véritable course contre la montre".
313 sans abris dont des enfants emménageront la semaine du 21 février. La moitié est attendue ce lundi déjà.