C’est à une présentation courte et sobre, appuyée de cinq diapositives, que s’est livré Pedro Facon, le commissaire Corona.
A l’inverse d’autres experts qui se sont présentés devant la commission Santé de la Chambre pour ces auditions dans le cadre de l’obligation vaccinale, le commissaire Corona s’est bien gardé, comme il l’a dit, de "se laisser piéger par des déclarations fortes". Son rôle est plutôt de mettre les données scientifiques à disposition de ceux qui décident.
Alors, le commissaire Corona évoque la situation sanitaire actuelle, "un peu relâchée", "moins tendue", avec une évolution d’Omicron plus positive que celle qu’on craignait.
Si telle est la situation actuellement, Pedro Facon rappelle qu’en septembre et octobre dernier, "il y avait tout un débat sur l’accélération du booster et sur la vaccination des soignants", alors qu’aujourd’hui, "on est en train de réévaluer tout cela", pas seulement en Belgique, mais aussi dans d’autres pays.
Si Pedro Facon s’attend à ce que la situation épidémiologique soit plutôt calme à l’approche de l’été, à l’automne, "on pourrait s’attendre à une certaine reprise", dont "on ignore l’ampleur", ajoute-t-il.
Dès lors, le commissaire Corona invite à faire "attention à ne pas leurrer". Les données scientifiques sont évolutives, dit-il. Le virus pourrait évoluer constamment. "Nous ne sommes pas certains de la diminution constante de cette virulence", avance, prudent, Pedro Facon. Il explique aussi qu’il y a encore trop d’inconnues par rapport à l’évolution de l’immunité.
A l’entendre, c’est en gardant ce risque d’une reprise de l’épidémie à l’esprit qu’une décision sur l’obligation vaccinale devrait se prendre.