Face à l’incertitude du moment et de la quantité d’eau qui va tomber, il est grand temps de comprendre que l’eau c’est précieux et qu’il ne faut surtout pas la gaspiller. Le premier objectif, c’est de remplir les nappes phréatiques !
Et pour cela, "il y a des solutions dans les villes et dans les champs", comme l’explique Emma Haziza, hydrologue et fondatrice du centre Mayane. "Il faut repenser le modèle de nos villes pour qu’elles deviennent des éponges. Il faut les débitumiser afin que l’eau puisse réintégrer les milieux souterrains. Il faut replanter des haies, intégrer des murs végétalisés et des arbres pour trouver un équilibre qui va permettre de faire revenir la biodiversité en réintégrant l’eau dans les sols. Parce que si vous faites chuter le niveau des nappes phréatiques, derrière c’est la rivière que vous retrouverez à sec beaucoup plus tôt."
Une alimentation à base de protéines végétales est l’avenir de notre planète.
Un autre aspect crucial, c’est notre modèle alimentaire. Et principalement notre rapport à la viande… "L’Européen moyen consomme entre 5000 et 7000 litres d’eau par jour ! Il ne la consomme pas dans son robinet mais dans son assiette puisqu’un kilocalorie équivaut à un litre d’eau. Comme on mange en moyenne 3000 Kcal par jour, on a donc 3000 L d’eau cachés dans notre assiette, constate notre interlocutrice. Bien sûr, la viande est le principal pourvoyeur de protéines. Mais il faut 5 fois à 20 fois plus d’eau pour produire une calorie animale par rapport à une calorie végétale. Or, aujourd’hui, on peut trouver des protéines végétales. Et en fin de compte, c’est ça l’avenir de notre planète ! On n’a vraiment pas le choix."
Il faut donc qu’on prenne conscience dès aujourd’hui de toute l’eau qu’on utilise tous les jours, et qu’on apprenne collectivement la sobriété pour se préparer à demain !