Selon l'Institut australien des sciences marines, les parties situées au nord et au centre de ce vaste site classé au patrimoine de l'Unesco ont, l'an passé, enregistré une nette croissance de la couverture corallienne, pour la première fois depuis 36 ans, date de la mise en place d'une surveillance. Les scientifiques en charge de 87 sites affirment que le récif a connu un rebond plus rapide que prévu grâce notamment à la croissance rapide des coraux de type "acropora", qui participent à la création de récifs coralliens.
"Ces résultats démontrent que le récif peut encore se remettre lors de périodes exemptes de graves perturbations", a déclaré Paul Hardisty.
Mais loin de crier victoire, le directeur général de l'Institut australien des sciences marines estime que des cyclones, des épisodes de blanchiment et l'apparition d'étoiles de mer dévoreuses de coraux pourraient mettre facilement fin à ces progrès. Ainsi, la partie sud du récif, qui semblait en voie de guérison il y a un an, connaît à nouveau un déclin. "Cela montre à quel point le récif est vulnérable aux perturbations aiguës et graves qui se produisent plus souvent et durent plus longtemps", a-t-il déclaré.
La couverture corallienne a atteint 36% sur les sites surveillés dans la partie nord du récif contre 27% en 2021. Les chiffres sont moins encourageants au sud. Dans la partie centrale, la hausse est moins importante et leur nombre est en baisse dans le sud.