Le ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg a été officiellement investi lundi à la chancellerie en Autriche pour tenter de restaurer confiance et stabilité, deux jours après la démission de Sebastian Kurz, emporté par un scandale de corruption.
Le nouveau dirigeant conservateur, âgé de 52 ans, a prêté serment peu après 13h00 (11h00 GMT) devant le président Alexander Van der Bellen, sous les ors du palais Hofburg à Vienne.
Le nouveau gouvernement a une "lourde responsabilité pour rétablir la confiance", a souligné le chef d’Etat qui avait salué la veille "la fin de la crise".
Car l’épisode a mis à rude épreuve la coalition avec les écologistes, déjà échaudée par plusieurs différends ces derniers mois.
Pour l’heure, le gouvernement essaie d’afficher une image d’unité.
Le vice-chancelier Werner Kogler, responsable des Verts, a ainsi évoqué l’ouverture d'"un nouveau chapitre dans le travail du gouvernement", qui espère désormais poursuivre sans encombres sa tâche jusqu’aux prochaines élections, programmées en 2024.
Sebastian Kurz, l’artisan de cette alliance inédite entre le parti conservateur ÖVP et les écologistes scellée début 2020, a été forcé de se retirer samedi soir.
La pression des Verts, mais aussi de certains dans son camp, était devenue trop forte après l’annonce d’une enquête à son encontre.
Le politicien âgé de 35 ans, qui nie avec véhémence les allégations, est soupçonné d’avoir utilisé par le passé des fonds gouvernementaux pour s’assurer une couverture médiatique favorable et ainsi accéder au pouvoir.
C’est lui qui a proposé le nom d’Alexander Schallenberg pour lui succéder. Selon la presse, il lui aurait envoyé un SMS samedi à 03H00 du matin, laissant son ministre sous le choc.