C’est clair : TikTok est très populaire. Devant le congrès, certains partisans sont d’ailleurs venus apporter leur soutien à l’application. Comme Tiffany Yu, tiktokeuse et militante pour les personnes handicapées : "ce n’est que lorsque j’ai téléchargé TikTok en mars 2020 que mon militantisme a vraiment pu décoller, 11 ans après avoir commencé à défendre les intérêts des personnes handicapées. TikTok a vraiment changé la donne pour moi, m’a permis d’atteindre de nouvelles audiences, des millions de personnes, de trouver de nouveaux moyens de générer des revenus pour soutenir mon militantisme et de donner à tout un groupe de défenseurs des droits des personnes handicapées les moyens de trouver leur voie et de bâtir leur carrière."
Et ce n’est pas un hasard si peu avant son arrivée devant le congrès américain, le patron de TikTok a, dans une vidéo, annoncé un chiffre : son application compte désormais 150 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis. Soit, et il l’a lui-même souligné, "plus que la moitié du pays".
Comme dans d’autres pays, TikTok est déjà interdit aux fonctionnaires américains. L’interdire à tous sera une autre paire de manches. L’association américaine de défense des droits civiques a déjà déclaré que cette interdiction priverait les Américains de leur droit constitutionnel à la liberté d’expression. Et les nombreux créateurs de contenus risquent aussi de ne pas apprécier cette possible interdiction.
Mais le gouvernement américain avance un argument qui pèse lourd : celui de la sécurité nationale.