Liège

Aux soins intensifs du MontLégia, fini la cacophonie des bips électroniques : les alarmes sonnent dans la poche du personnel soignant

Quennie Bove, infirmière au service des soins intensifs et Yannick Hansenne, infirmier en chef du service des soins intensifs de la clinique du MontLégia, sont équipés d’un nouvel appareil qui permet de réduire les nuisances sonores à l’hôpital.

© Photo Marc Mélon – RTBF

Aux soins intensifs CHC du MontLégia, les couloirs sont dorénavant plus silencieux. Pas de cacophonie, de bips et d’appareils qui sonnent de tous les côtés mais des alarmes plus discrètes, qui tintent directement dans la poche du personnel soignant. Un outil précieux pour les infirmiers et docteurs, qui ciblent plus rapidement les urgences à traiter et qui offre davantage de sérénité aux patients.

Dans les services de soins intensifs, le personnel soignant est sollicité en permanence. Les tâches sont diverses et variées. Elles exigent que les intervenants soient concentrés. Pour les aider, à Liège, la direction du CHC a investi dans de petits appareils que les infirmiers ont en poche. Que ce soit pour un problème de saturation, au niveau du rythme cardiaque ou encore lorsqu'une perfusion touche à fin : dès qu’une alarme se déclenche dans une chambre, ils sont prévenus sur cet outil portable.

Quennie Bouve, infirmière au service des soins intensifs à la clinique du MontLégia, explique : "On peut avoir un problème de saturation, c’est le taux d’oxygène dans le sang, un problème au niveau de la fréquence cardiaque, un problème au niveau du respirateur. L’appareil m’en informe forme et j’agis en fonction. On peut aussi avoir des seringues vides avec des médicaments qui sont vitaux. Il faut directement les remplacer. Et grâce à l’appareil, je suis informée et je sais que je dois aller dans la chambre."

Intervention plus rapide

Les infirmières peuvent intervenir plus rapidement dès qu’une alarme sonne. "Auparavant, il fallait avoir les oreilles qui traînaient partout et le son des alarmes était plus fort. Vous entendez maintenant que c’est super calme", pointe Esther Medot, infirmière au service des soins intensifs à la clinique du MontLégia. "Si nous n’entendons pas grand-chose, c’est parce que nos alarmes sont réglées à un bas niveau vu que nous utilisons ce nouvel appareil. Et si nous ne l’avons pas, cela hurle partout, tout le temps."


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Moins de bruit anxiogène pour les patients

Dans les couloirs et dans les chambres, il y a donc beaucoup moins de bruits. Un paramètre important pour les patients conscients. "Il y a très peu de bruit ici. C’est bien pour mes oreilles. Ce qui me permet de me reposer davantage", explique Martin Denis, hospitalisé.

Le bruit des alarmes est anxiogène et perturbe la bonne récupération des patients.

Le docteur Julien Guntz souligne que les bruits d’alarme qui imprègnent les soins intensifs sont anxiogènes pour les patients. Pour lui, les réduire était nécessaire : "Non seulement, c’est anxiogène, mais cela perturbe également la bonne récupération du patient. Lorsqu’il a l’occasion de s’assoupir, ce qui n’est pas toujours évident aux soins intensifs, alors il peut être dérangé par des alarmes qui sonnent fort pour alerter du personnel à distance. Et donc évidemment si l’alarme sonne dans la poche du personnel, c’est beaucoup moins dérangeant pour le patient."

Des écrans en parallèle

C’est tout le système de surveillance des patients qui est en réalité amélioré. En parallèle aux alarmes portables, des écrans ont été installés, permettant de surveiller les différents niveaux et constantes des patients. Yannick Hansenne, infirmier en chef du service des soins intensifs à la clinique du MontLégia, donne un exemple : "Un médicament est en train de se terminer, si je jette un œil sur l’écran et qu’il reste cinq minutes d’infusion, je sais que je devrai aller dans la chambre parce que je sais que ça évitera une rupture dans la thérapie. Et si je ne l’ai pas vu, l’alarme va se mettre à sonner dans ma poche et je vais pouvoir me rendre dans la chambre pour effectuer le réglage, résoudre le problème, tout de suite."

D’autres hôpitaux pourraient s’équiper de cette technologie qui favorise le confort du patient.

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