Dans la Genèse, où Dieu crée l’ensemble du monde, il est écrit que l’humain va être amené à dominer la nature. Or, la réalité de l’époque, c’est que c’est la nature qui domine l’humain, par les famines, les inondations… Cette phrase ne prête donc pas à conséquence, parce qu’elle reflète plutôt une espérance que la réalité.
Mais ces idées vont 'devenir folles' lorsque, plus tard, dans d’autres contextes, elles vont être comprises comme une intention de dominer la nature, explique Stéphane Lavignotte.
Dès la Genèse, il y a une volonté du christianisme de désacraliser la nature. Pourquoi ? Parce que les religions environnantes la sacralisent, tels les Babyloniens qui adorent le soleil et la lune. Le christianisme est, pour sa part, héritier d’une désacralisation venant du judaïsme.
Quand il va se répandre en Europe, il va rencontrer, dans chaque entité naturelle, un esprit qui l’habite, une forme d’animisme, même si ce n’est pas forcément un dieu. Le christianisme va y voir une forme d’idolâtrie et va vouloir y mettre fin.