L’infatigable François-Xavier Roth ouvre la saison de l’opéra de Cologne avec le monumental chef-d’œuvre de Berlioz, Les Troyens. Nicolas Blanmont nous en dit plus dans ses Carnets d’opéra.
Italie ! chantent plusieurs fois les Troyens quand, dans l’opéra éponyme de Berlioz, ils partent fonder une nouvelle ville après avoir abandonné Troie aux Grecs avec leur fameux cheval. Mais ils passeront par Carthage, où Enée s’éprendra de Didon avant de l’abandonner pour reprendre sa route.
On n’a pas souvent l’occasion de voir le monumental chef-d’œuvre de Berlioz : cinq actes, quatre heures de musique, quinze solistes, des chœurs superlatifs et un orchestre à la nomenclature raffinée, tant et si bien que l’ouvrage resta longtemps divisé en deux parties et qu’on ne donnait même que Les Troyens à Carthage, La prise de Troie étant laissée de côté. Il faut donc aller à Cologne où l’infatigable François-Xavier Roth ouvre la saison de l’opéra avec ce chef-d’œuvre, en magnifiant ses splendeurs, en soulignant toutes ses trouvailles mais sans rien cacher de ses quelques faiblesses – un côté parfois kitsch, hétéroclite ou boursouflé.