Le Premier ministre Abdallah Hamdok, économiste, ancien diplomate international, espoir de la transition démocratique de son pays, après deux ans de bras de fer avec l’armée, a jeté l’éponge. Il a remis sa démission au cours d’une allocution télévisée.
"J’ai tenté de mon mieux d’empêcher le pays de glisser vers la catastrophe, alors qu’aujourd’hui il traverse un tournant dangereux qui menace sa survie […] au vu des conflits entre les composantes civile et militaire de la transition. […] Malgré tout ce qui a été fait pour parvenir à un consensus […] cela ne s’est pas produit."
C’est une étape importante d’un processus de retour à la vie démocratique du Soudan. Un processus mouvementé depuis le départ du président Omar el-Béchir après 30 ans de pouvoir autocratique.