Selon les derniers chiffres, près de 23.000 Belges, soit 0,5% du parc automobile du pays, possèdent aujourd’hui un véhicule au CNG – comprenez un véhicule qui fonctionne au gaz naturel compressé. Il y a quelques années, le CNG était présenté comme le carburant révolutionnaire de demain. Également utile pour se chauffer ou pour cuisiner, cette énergie avait pour premier avantage d’être moins polluante que le diesel et l’essence. Second avantage : le prix. Les producteurs pouvaient se vanter de vendre un produit bien moins cher que les carburants traditionnels.
Ainsi en 2019 par exemple, le tarif du CNG s’élevait à 1,04 € le litre contre 1,44 € pour le diesel, nous expliquait Frédéric Dubois, l’expert de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG).
Mais ça, c’était avant l’arrivée de la guerre en Ukraine et de l’impressionnante montée des prix de l’énergie qui en a découlé.
Aujourd’hui, il faut compter jusqu’à 4,50 € le litre de CNG dans certaines provinces belges. "Le prix du gaz naturel a quintuplé et le CNG n’y fait pas exception", nous explique Olivier Neirynck, responsable presse de la BRAFCO, la Fédération belge des Négociants en Combustibles et Carburants.