Depuis quelques décennies, Bernissart est sortie de son anonymat grâce aux ossements d’iguanodons découverts dans la région. C’est dans cette ancienne petite ville minière située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Mons que fut mis au jour ce site exceptionnel où l’homme trouva près d’une vingtaine d’iguanodons ! Faute d’infrastructures adaptées, le fruit des fouilles fut transféré au Musée des Sciences naturelles de Bruxelles.
C’était il y a un peu plus de 135 ans, en mars 1878, à la Fosse Sainte-Barbe, Jules Créteur et ses collègues mineurs découvraient l’une des plus grandes collections d’ossements paléontologique de tous les temps, 29 squelettes et plusieurs fragments de reste. L’histoire est belle… En creusant une galerie, les hommes pensaient avoir découvert un tronc d’arbre fossilisé rempli d’or ! Les ossements, vieux de 125 millions d’années, étaient remplis de pyrite, un minéral de couleur jaune qui pouvait porter à confusion avec l’or ! Leur déception fut grande et les hommes noirs n’imaginaient pas que leur trouvaille marquerait l’histoire. Quant à la population, elle crut au départ à un poisson d’avril !
La trentaine d’iguanodons était enfouie dans un " cran ", un puits formé par un effondrement naturel rempli de dépôts argileux ; à Bernissart, le cran traversait les veines de charbon à 322 m sous terre.