La Commission européenne avait recommandé en octobre aux États membres d’accorder ce statut à ce pays de 3,5 millions d’habitants miné par la pauvreté et l’instabilité politique, qui est confronté à des menaces sécessionnistes.
Le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell avait souligné la nécessité d'"insuffler une dynamique positive", notant que la guerre en Ukraine donnait une "nouvelle signification géopolitique" à l’élargissement, "un investissement à long terme dans la paix, la prospérité et la stabilité pour notre continent".
De son côté, le commissaire à l’Elargissement Oliver Varhelyi avait invité les dirigeants de Bosnie-Herzégovine "à tirer le meilleur parti de cette occasion historique et à mettre rapidement en œuvre les mesures recensées dans (la) recommandation" de la Commission.
Celle-ci a fixé 14 priorités pour des réformes, "la clé de l’ouverture des négociations d’adhésion".
La Bosnie est divisée entre une entité serbe, la Republika Srpska, et une fédération croato-musulmane, reliées par un faible pouvoir central souvent paralysé.
Ce système politique complexe est hérité des accords de paix de Dayton qui ont mis fin à la guerre intercommunautaire dans laquelle 100.000 personnes ont été tuées entre 1992 et 1995.