Les dirigeants de l'Union européenne et des pays des Balkans occidentaux se sont retrouvés mardi à Tirana (Albanie) pour un sommet au cours duquel l'UE compte réaffirmer ses liens avec la région face à l'influence de la Russie et de la Chine.
À son arrivée dans la capitale albanaise, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a exhorté les pays des Balkans occidentaux à prendre expressément position contre les "autocraties" telles que la Russie.
Vous devez décider de quel côté vous êtes. Celui de l'Union européenne, votre amie et partenaire, ou voulez-vous emprunter une autre voie ?
Ursula von der Leyen, à l'adresse des pays des Balkans
Le message semble surtout destiné à la Serbie. Belgrade entretient traditionnellement de bons rapports avec la Russie et n'a d'ailleurs pas suivi les sanctions européennes contre Moscou. "Nous connaissons nos obligations vis-à-vis de l'UE, mais nous sommes un pays indépendant", a commenté le président serbe Aleksandar Vucic mardi. "Nous défendons nos intérêts nationaux".
Il est pourtant attendu des pays candidats à l'adhésion à l'Union qu'ils alignent leur politique étrangère sur celle de l'UE. Si la Serbie mène des négociations d'adhésion depuis 2014, son regard reste tourné vers la Russie, un allié-clé dans son conflit avec le Kosovo, ex-province serbe qui a déclaré son indépendance en 2008. Belgrade ne reconnaît pas cette indépendance, pas plus que cinq États membres de l'UE.