“C’est calme, trop calme, j’aime pas trop beaucoup ça.”
Les plus cinéphiles d’entre vous se souviennent sans doute de cette réplique, signée Jamel Debouzze dans Astérix Mission Cléopâtre en 2002. Devenue culte, elle pourrait être sortie de son contexte près de 20 ans plus tard pour être transposée...au mercato foot.
Parce que soyons honnêtes, il ne se passe pas grand-chose cet été. Finis les cassages de tirelires, finies les dépenses inutiles, les “gros” comptent leurs sous et font avec les moyens du bord. Le FC Barcelone, aux fraises financièrement, en est la plus navrante illustration.
Mais dans l’ombre, un club, résiste encore et toujours à l’envahisseur covidien qui vient chambouler les mannes financières : Adana Demirspor. Focus sur ce club turc méconnu, qui met le feu au mercato pour fièrement devenir l’eldorado des pré-retraités.
Adana Demirspor revient de très très loin. En 2018, le club traîne son spleen dans le ventre mou de la D2 en rêvant secrètement de D1, un antre qui se refuse à lui depuis de trop longues années. Seul hic, et il est de taille, les caisses sont vides et les dettes importantes (+ de 37 millions d’euros de dettes).
Surgit alors un homme, un ange gardien : Murat Sancak. A 53 ans, ce puissant homme d’affaires réalise son rêve de gosse en rachetant le club. Le début de la résurrection, financière et sportive, pour cette formation, fondée en 1940 par des employés de chemin de fer.
Trois ans plus tard, Adana envoie en effet valser ses vieux démons et décroche (enfin) le titre en D2. La joie est évidemment immense pour cette bourgade de 1,5 millions d’habitants. De retour en D1 pour la 1e fois depuis 26 ans, le président Sancak veut pérenniser la présence de son bébé au sein de l’élite turque.