Le problème lorsque les salles de concert doivent fermer leur porte car ils ne peuvent pas recevoir un public dans de bonnes conditions, c’est que ce même public trouve une offre différente via des réseaux parallèles, dans des soirées privées notamment qui sont exemptées de protocoles. "On a réussi à exhumer des lieux underground pour en faire des lieux professionnels, avec du bon matériel, pour que des gens aient un confort d’écoute, pour permettre à des artistes de vivre. Maintenant, il y a un réseau underground qui se développe avec des artistes qui vont se faire payer au chapeau et on recommence le même schéma que dans les années 90 où lorsqu’on devait faire des concerts, ça devait être en dehors de toute norme, de toute régulation parce que ce n’était pas possible de faire les choses bien. C’est là qu’est le non-sens. La culture encadrée professionnelle est à l’arrêt et la culture amateure prolifère", regrette le coordinateur de Court-Circuit, "Le politique ne pense pas à ça et à force d’avoir dénigré les professionnels de la culture et leur capacité à organiser des événements en toute sécurité, je pense que soit ceux qui en ont vraiment envie vont dans des événements sans sécurité et s’en fichent. Et ceux qui veulent un environnement très sûr vont avoir du mal à revenir."
De là à refaire un tour devant le Conseil d’État comme en décembre dernier ? "Le problème, c’est qu’à force de ne pas être entendus et de devoir tout le temps répéter la même chose, on en arrive à susciter des actions de désobéissance."