Le président de la N-VA, Bart De Wever, a affirmé dimanche vouloir imposer l’autonomie de la Flandre "de manière extralégale". "Toutes les réformes majeures ont été introduites de manière extralégale puis légalisées", a-t-il déclaré sur le plateau de l’émission De Zevende Dag de la VRT-télévision.
Bart De Wever l’avait déjà évoqué cette année dans une interview publiée samedi par le journal 'De Tijd', en déclarant : "je pense depuis un certain temps que l’occasion de réformer dans le légalisme est passée". "Comme à divers moments de notre histoire nationale, il faudra passer à une réforme extra-légale. Ce n’est pas la première fois. C’est aussi arrivé avec l’enseignement", avait-il ajouté.
Le président des nationalistes flamands et bourgmestre d’Anvers a répété son message dimanche sur la VRT. "Dans le passé aussi, des réformes majeures ont été mises en œuvre en dehors de la loi", a-t-il indiqué. "Toutes les réformes majeures ont été introduites de manière extralégale puis légalisées, j’en ai longuement parlé avec (l’ancien Premier ministre CVP) Jean-Luc Dehaene", a poursuivi Bart De Wever.
"Dans ce pays, vous pouvez avoir une certitude : une fois que vous avez (obtenu) l’autonomie en ce qui concerne la gouvernance, elle ne se reconstituera jamais, car pourquoi feriez-vous quelque chose avec une partie du pays qui pense fondamentalement différemment et vote fondamentalement différemment", a-t-il enchaîné en faisant référence à la Wallonie.
Bart De Wever a encore déclaré qu’il ne voudrait participer à un gouvernement fédéral – après les élections générales de 2024 – que s’il avait la garantie d’une réforme aussi fondamentale du pays. "Je ne participerai pas au statu quo. Parce qu’alors l’argent flamand sera perdu", a-t-il lancé.