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Basket : Julie Allemand de retour en Belgique

Pierre Robert a rencontré Julie Allemand pour son retour en Belgique avec l’ASVEL.

© RTBF

Cette semaine, Julie Allemand était de passage en Belgique avec son équipe, l’ASVEL pour un match d’EuroCup contre Liège Panthers, coaché par Pierre Cornia. Un retour à la "maison" pour la Liégeoise et pour nous l’occasion de revenir avec elle sur son été avec les Cats, son retour à Lyon, le choix du nouveau coach pour succéder à Philip Mestdagh, ses envies pour le futur tant en équipe nationale qu’en WNBA.

Julie, après un détour par Lattes Montpellier, vous êtes à nouveau à l’ASVEL pour un contrat de 4 ans. Comment s’est passé ce retour ?

Je suis vraiment très contente. Lyon, c’est ma maison à l’étranger. Je suis dans un club hyper professionnel, je suis en pays de connaissances. C’est déjà ma quatrième saison avec ce club. Le début du championnat n’a pas vraiment répondu aux attentes. Il y a de nouvelles joueuses, un nouveau coach mais nous restons sur deux succès convaincants. On a le rythme, on monte en puissance.

Une médaille de bronze à l’Euro, une élimination face au Japon aux Jeux Olympiques. Comment jugez-vous cet été ?

Pour moi, c’est un échec. Quand j’en parle avec mes coéquipières ou avec d’autres personnes, elles ne comprennent pas mais pour moi, c’est évident. Nous sommes des sportives de haut niveau, on est des athlètes professionnels. On veut gagner, on ne vient pas pour faire de la figuration. On veut avoir des médailles. En fait, je reste persuadée que notre défaite contre le Japon, c’est tout juste pas possible. Sachant que tu as déjà perdu de la même manière en demi de l’Euro contre la Serbie, tu te dis que tu rates pratiquement deux finales. C’est horrible. Oui bien sûr, la Belgique a fait quelque chose. C’était incroyable d’aller à Tokyo mais je connais mon équipe, je suis certaine que l’on pouvait faire mieux.

L’aventure s’est achevée avec Philip Mestdagh. Son successeur est Valéry Demory. Quel est votre sentiment sur ce choix ?

Personnellement, je connais Valery. J’ai déjà travaillé avec lui à Lyon pendant trois saisons. J’ai une bonne relation avec lui. Cela pourrait l’aider à découvrir le groupe. Il faut qu’il s’adapte. Je sais que c’est quelqu’un qui bosse, qui connait la Belgique, qu’il suit les résultats des Cats et qu’il connait déjà certaines joueuses du groupe. Ce qui est certain c’est qu’il ne vient pas pour l’argent. Il veut faire des résultats. Ensemble avec les filles et avec lui, il faut former une équipe et essayer de grandir. Et comme les dirigeants l’ont demandé, il faut passer ce cap supérieur et aller chercher des médailles. Je ne vous cache pas non plus que Thibaut Petit n’aie pas été repris. Il est à l’étranger, il connait le basket féminin international. Je pense qu’il aurait mérité aussi la place de head coach.

Les éliminatoires de l’Euro dans quelques jours, une qualification pour les Mondiaux en Australie, ce sera sans Kim Mestdagh qui a fait un pas de côté. Ce ne sera pas évident.

Ça ne va pas être facile. Il va falloir trouver d’autres alternatives. C’est certain que Kim va nous manquer. Que ce soit pour son shoot à trois points, que ce soit par son intelligence et son calme sur le terrain. Je ne sais pas comment nous allons combler ce vide mais on n’a pas le choix. Je respecte sa décision parce que je sais les sacrifices qu’il faut consentir quand on évolue à ce niveau, à nous de nous serrer les coudes pour trouver des solutions sans elle.

Personnellement, il n’est pas question de mettre les Cats entre parenthèses mais la WNBA sera aussi une priorité en 2022.

C’est certain que j’ai envie d’y aller. C’est maintenant ou jamais. En fonction des rendez-vous internationaux avec les Cats, il y a moyen de trouver un bon compromis. Je pense que je pourrais participer au championnat américain jusque fin août. La compétition aux Etats-Unis constitue une expérience enrichissante. Lors de ma première expérience, j’ai vu le championnat dans la bulle. J’ai vraiment envie d’une réelle saison avec des déplacements, ressentir la ferveur du public, vivre la vie à l’américaine. Mais ce qui est certain aussi, c’est qu’il n’est pas question de mettre un frein à mon implication en équipe nationale. Je ferai toujours un maximum pour me rendre disponible avec les Cats.

Dans quelques jours, vous allez entamer les éliminatoires de l’Euro 2023. Deux rencontres qui ne seront pas sans danger.

On va devoir directement être focus parce que ce ne sont pas deux matchs faciles qui nous attendent. D’abord, nous nous déplaçons en Bosnie. Il va y avoir une ambiance de feu. On les a jouées à l’Euro et ça n’a pas été évident du tout. Nous avions été battues. Ensuite nous recevrons l’Allemagne à Courtrai. C’est une équipe très jeune, en pleine reconstruction, comme ce fut le cas pour la Belgique précédemment. Il va falloir être prête très vite pour être dans le coup. Il y aura de nouvelles joueuses, nous n’aurons que deux ou trois entraînements avant notre départ en Bosnie. Le point positif, ce sera le soutien inconditionnel lors de notre rencontre à Courtrai. Les places pour la rencontre contre l’Allemagne se sont écoulées en quelques heures. Il y a une réelle attente de la part de nos supporters. Nous ne pouvons pas et nous ne voulons pas les décevoir. Nous serons prêtes pour de nouvelles aventures. Nous avons aussi un statut à défendre, il n’est plus question de parler d’un top5 ou d’un top6. Je pense que maintenant notre objectif, c’est chaque fois d’aller chercher une médaille. Je pense que nous en sommes capables.

Si ce n’est pas de la motivation…

 

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