Plusieurs années après la chute du groupe terroriste état islamique, des Belges sont toujours détenus dans les camps Syriens ou dans les prisons d’Iraq. La Belgique a organisé le retour d’enfants, certains avec leurs mères, mais pas d’hommes ni de femmes seules. Pourtant, certains souhaitent rentrer pour être jugés. C’est le cas de Cassandra Bodart, originaire de la région namuroise.
Cassandra Bodart est encore adolescente quand elle se convertit à l’Islam. Fuyant son foyer familial, elle cherche à se marier religieusement. Ce qu’elle fera à 3 reprises. Son premier époux, un homme de 40 ans n’était, selon elle, "pas assez dans la religion. Il venait du bled, il y avait des choses dans sa mentalité qui étaient étranges par rapport à ma culture". La jeune fille demande le divorce. Elle se marie peu après avec un second époux. Mais là encore "Ça n’allait pas du tout. Il était très violent, il ne travaillait pas". Elle fait finalement la rencontre d’un français d’origine algérienne qui l’emmène vivre avec lui en France. Elle a à peine 18 ans quand ils se marient.
L’homme émet l’idée de partir vivre dans un pays musulman et il décolle pour la Syrie. Elle le rejoindra quelques mois plus tard. "J’étais jeune, toute seule. J’ai cherché à lui plaire. J’ai commencé à le suivre aveuglément". Le couple vivra à la campagne, puis à Raqqa. En 2017, la ville est assiégée par les forces de la coalition occidentale. L’époux de Cassandra Bodart se fait exploser pour mourir en martyr. Elle est blessée à la jambe lors des bombardements de la ville, explique-t-elle. Les forces kurdes jugent qu’elle était une combattante et l’emprisonnent plusieurs mois. Elle rejoindra ensuite le camp de Roj, au nord-est de la Syrie, où elle vit détenue depuis 5 ans.
Depuis 2018, elle clame son désir de rentrer en Belgique.