À l’occasion de la Belgian Music Week, organisée par la RTBF, Cécile Poss consacre sa chronique La Pensée du jour à 10h30 dans L’Odyssée à la Belgian Music Week en demandant à cinq musiciens de Fédération Wallonie-Bruxelles "établis" de nous faire découvrir cinq jeunes talents du monde classique de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La soprano Jodie Devos nous présente le ténor Pierre Dehret.
Pierre a cette capacité de pouvoir chanter tous les répertoires, autant dans le baroque que dans Mozart. C’est un très beau mozartien, je pense qu’il faut pouvoir le découvrir dans toutes ces facettes.
Jodie Devos.
Pierre Derhet grandit dans un univers musical, avec des parents professeurs de musique et de pédagogie musicale. Enfant, il chante dans des chœurs et des chorales. Il croise d’ailleurs déjà la route de Jodie Devos à l’âge de six ans : "On a une rencontre assez mignonne tous les deux" nous explique Jodie Devos. Ils ont en effet tous les deux participé à un stage de chant choral qui s’appelle la Semaine chantante à Neufchâteau.
A l’âge de 18 ans, Pierre se lance dans le chant individuel, à l’académie de Ciney. Il entreprend ensuite des études d’instituteur qu’il terminera, mais l’appel de la musique sera plus fort que tout.
A 20 ans, il décide alors d’intégrer l’IMEP (Institut supérieur de musique et de pédagogie de Namur) où il étudie auprès de Françoise Viatour, Elise Gäbele et Benoit Giaux. Brillant étudiant, il intègre ensuite le "European vocal department", un département d’art lyrique de haut niveau à l’IMEP. Il suit également des masters classes avec Christophe Rousset, Leonardo Garcia Alarcon, Andrea Marcon, Marie-Nicole Lemieux, Roger Vignoles, Michael Spyres, José Van Dam.
Ténor au style raffiné, au vibrato subtil et à la voix claire, Pierre Derhet se sent particulièrement à l’aise dans la musique baroque. Il a d’ailleurs été repéré et engagé par le grand chef d’orchestre René Jacobs, pour une production en janvier 2017.
Mais Pierre Derhet, c’est aussi un homme de lieder et de mélodies. On l’entendra ainsi dans un extrait du "Dichterliebe" de Robert Schumann, où la beauté du timbre de sa voix n’est pas sans rappeler celle d’un certain Christophe Pregardien.
Lauréat de l’Académie de chanteurs du Théâtre Royal de la Monnaie en 2016, il a remporté plusieurs concours tels que le concours Dexia, le Concours des nouveaux talents de l’art lyrique ou encore le Concours Jacques Dôme de Verviers.