Une tentative d’enlèvement d’un vice-Premier ministre éventée de justesse, un sympathisant d’extrême-droite abattu après un échange de coup de feu, et chaque fois les services de police et de renseignement qui grâce à leur travail, ont permis d’éviter le pire. Des arrestations ont accompagné ces faits violents, d’importants stocks d’armes neutralisés.
La Belgique se retrouve en quelques jours sous la menace directe des narcotrafiquants et de l’extrême-droite terroriste.
Inquiétude
Tout cela intervient dans un contexte général morose. Beaucoup en sont à se demander s’ils pourront se chauffer cet hiver, l’inflation galope, la menace nucléaire devient aussi prégnante que lors des heures les plus sombres de la Guerre Froide, des combats de haute intensité se déroulent en Europe, des gazoducs sont sabotés en mer Baltique.
Chez nous, au niveau politique, arrive l’heure des choix. Douloureux.
Le gouvernement flamand vient d’être secoué par une violente secousse. Sur fond d’allocations familiales rabotées et de partis politiques qui craignent pour leur survie.
Avenir sombre
Le gouvernement fédéral, comme à son habitude, retarde le moment du choix. Patrons et syndicats sont à nouveau priés de s’entendre pour éviter que la majorité des Sept ne se déchire. Nous n’avons plus de nouvelles des discussions avec Engie sur la prolongation (toujours éventuelle à ce stade) des réacteurs Doel 4 et Tihange 3, sans compter la pression (vaine ?) de plusieurs partis de la coalition de prolonger la vie de tout (?) le parc nucléaire, alors que Doel 3 aujourd’hui, Tihange 2 bientôt, s’éteignent définitivement.
Après des mois de tergiversations, ce même gouvernement fédéral a fini par adopter des mesures de soutien à la population et aux entreprises. Trop peu, trop tard, entend-on aussi bien au niveau des patrons que des syndicats. Le pays va bientôt entrer dans un cycle de protestations, manifestations et grève. La SNCB ouvre ce bal mercredi prochain. Comme dans tous les services publics, il s’agit de dénoncer le manque de moyens, la pénurie de personnel et les conditions de travail. Le mouvement social culminera le 9 novembre avec une grève nationale qui mettra tout le pays à l’arrêt.
D’ici là, nos différents gouvernements sont priés d’établir les priorités de la fin de législature, d’effectuer les choix budgétaires afférents. Si le fédéral est coutumier des tensions sur ces matières, la Wallonie comme la Fédération Wallonie-Bruxelles se retrouvent à gérer une dette abyssale. La dette wallonne dépasse ses recettes, la Fédération fonce dans le mur. Ces situations ne sont pas neuves, mais les dernières crises sont susceptibles de les rendre catastrophiques.
De quoi lézarder encore un peu plus une société inquiète.