Atlanta, Cincinatti, US Open. Oui, Shelton n’a disputé que des tournois au pays de l’Oncle Sam. Grâce à ses bons résultats, il atteint la 165e place à 19 ans en août dernier, devenant le troisième meilleur adolescent derrière Carlos Alcaraz et Holger Rune. Le joueur a même réussi l’exploit d’atteindre le top 100…. sans jamais avoir quitté son pays. Surréaliste, exceptionnel ou injuste. Tournez-le comme vous voulez, mais la statistique n’en est pas moins surprenante. Ce n’est d’ailleurs qu’en ce début d’année 2023 que l’Américain quitte ses terres et son continent pour se rendre en Océanie.
Et le joueur ne semble pas avoir le mal du pays puisqu’en seulement deux Grands Chelems, il a déjà égalé la meilleure performance de son père, qui avait atteint les huitièmes de finale de Wimbledon en 1994, en étant sorti des qualifications. À Melbourne, le fiston a atteint la deuxième semaine en Grand Chelem 28 ans et sept mois après son père en sortant respectivement Zhang Zhizhen en cinq sets avant de dérouler contre Nicolas Jarry et le local Alexei Popyrin en trois manches. Mais l’Américain ne compte pas en rester là et aura à cœur de faire mieux que son paternel en tentant de venir à bout de son compatriote de 24 ans. Virtuellement 65e mondial, ce joueur au service puissant et au revers à deux mains est également proche de dépasser le meilleur classement atteint par Bryan et pourrait même y parvenir en cas de victoire contre Wolf.
Mais pas de rancune pour coach Bryan, qui rêve sans doute que son fils et protégé réalise la plus belle des carrières car chez les Shelton, le tennis est une affaire de famille.