Le Conseil National de Sécurité de ce mercredi n’a pas engendré la même satisfaction chez tous les spectateurs. Si Bénédicte Linard, ministre de la Petite enfance, de la Santé et de la Culture et vice-présidente du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, estime qu’il est bon que le CNS propose des mesures "pour vivre et plus pour survivre" – de sorte à susciter davantage l’adhésion de la population -, Vincent Yzerbyt, professeur de psychologie sociale à l’UCLouvain, et Jean-Christophe Goffard, chef de service de médecine interne à l’hôpital Erasme, regrettent un manque de communication et d’explication concrète quant aux objectifs à atteindre avec ces mesures.
Pour Pierre-François Latterre, chef des soins intensifs aux Cliniques Universitaires Saint-Luc, ne pas avoir abordé la thématique du port du masque dans les écoles est "l’un des éléments manquants majeurs" : "On a rouvert les écoles il y a trois semaines. Il y a eu une attente énorme à la fois des familles, des enfants et des enseignants et on se rend compte qu’au moindre événement, comme un enfant positif, on ferme l’école. C’est beaucoup trop rapide. À partir du moment où le message n’est pas clair et que l’on ne donne pas un signal fort tel qu'"il ne faut pas fermer l’école mais mettre l’enfant en quarantaine éventuellement", on provoque un effet en cascade avec des fermetures d’écoles qui engendreront un mouvement de panique, empêcheront les parents d’aller travailler facilement… Il y aura un effet boule de neige très important et inutile, surtout pour les enfants qui ont déjà vécu un confinement scolaire."