Les têtes tatouées de dignitaires maoris, connues sous le nom de Toi moko ou Mokomokai, étaient considérées comme des objets de collection au cours du XIXe siècle. Un soldat britannique, le Major Robley, en avait acquis pas moins d'une quarantaine pour sa collection personnelle. La demande était si importante en Europe que les esclaves et les prisonniers de guerre étaient tatoués puis tués pour que leurs têtes puissent être vendues.
Le musée berlinois, l'un des plus grands du monde en son genre, est chargé depuis 2003 de restituer les restes des Maoris à la Nouvelle-Zélande. Une cérémonie a eu lieu ce 12 octobre, lors de laquelle les deux artefacts restitués, sobrement placés dans des boites afin de ne plus en faire des objets d'exposition mais bien des restes humains, ont pris le chemin du musée néo-zélandais Te papa tongarewa.
"Nous apprenons constamment de nouvelles choses grâce à nos propres recherches sur leur provenance, mais aussi grâce à des échanges de ce type", a déclaré Hermann Parzinger, une responsable du musée.
"Nous ferons tout notre possible pour continuer sur cette voie afin de corriger les torts du passé", a conclu M. Parzinger.