Le président des Etats-Unis Joe Biden a offert lundi "son soutien" à son homologue colombien Ivan Duque "pour faire face […] aux actions terroristes" après l’attaque dont a été victime son hélicoptère près de la frontière avec le Venezuela.
C’est la première fois que le président américain s’entretient directement avec le président cololbien depuis sa prise de fonction à la Maison Blanche.
Selon le ministère de la Défense, les tirs qui ont visé vendredi l’hélicoptère présidentiel sont l’oeuvre des guérilleros de l’Armée de libération nationale (ELN), la dernière guérilla active dans le pays, et de dissidents de l’accord de paix signé en 2016 avec les FARC.
Les deux groupes, ainsi que des organisations paramilitaires, se disputent les milliers d’hectares de coca plantés dans la région, une importante route de contrebande vers le Venezuela.
L’ELN et les dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie sont également accusés par le gouvernement d’être derrière un attentat à la voiture piégée perpétré il y a dix jours contre une caserne militaire à Cucuta (est), la principale ville frontalière.
Le FBI participe à l’enquête pour retrouver les responsables de l’attaque qui a fait 36 blessés. L’ELN a nié toute implication.
Selon la présidence colombienne, M. Biden a également exprimé "sa préoccupation concernant la situation au Venezuela et son impact régional, et a souligné l’importance de rechercher un consensus international pour des élections libres et équitables" dans le pays.
La Colombie et les Etats-Unis sont à la tête des efforts déployés dans la région pour chasser Nicolas Maduro du pouvoir. Les deux pays le considèrent comme "un dictateur" et reconnaissent le leader de l’opposition, Juan Guaido, comme président par intérim.