Les manifestations se succèdent en Biélorussie, depuis l’élection présidentielle jugée frauduleuse du 9 août. L’opposition exige le départ d’Alexandre Loukachenko, 66 ans, au pouvoir depuis 1994. La police biélorusse a interpellé dimanche 523 manifestants, dont 160 dans la capitale Minsk, ont indiqué les autorités.
Dimanche était le dernier jour d’un ultimatum fixé par l’opposition pour que M. Loukachenko se retire, sans quoi elle appellera à la grève générale. Ce qu’elle a fait : la figure de proue de l’opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, 38 ans, a lancé l’appel à la grève générale depuis la Lituanie voisine où elle est en exil.
Pour l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa, c’était la démission ou la grève
La grève a bien débuté lundi, selon l’opposition. Les médias locaux publiaient des images d’entreprises vides. Les étudiants auraient quitté les universités. Les rues sont calmes mais les grands magasins et les pharmacies restent ouverts.
Svetlana Tikhanovskaïa s’est enfuie en Lituanie après avoir revendiqué la victoire à l’élection présidentielle d’août. Alexandre Loukachenko a entamé un sixième mandat présidentiel mais Mme Tikhanovskaïa a obtenu le soutien des dirigeants européens. Ses appels à de nouvelles élections sont cependant restés lettre morte.