Différents scénarios de conflit sont enseignés. Ce jour-là, les apprentis soldats s'entraînent notamment à l'évacuation d'un compagnon blessé dans la neige.
"Aujourd'hui, nous analysons les conflits modernes. A partir de ça, on prend ce qui est nouveau et on l'intègre à la formation militaire", explique-t-il.
Les officiels biélorusses rencontrés se gardent toutefois d'évoquer le conflit en Ukraine, où l'armada russe fait face depuis un an maintenant à la résistance de l'armée ukrainienne.
Ces dernières semaines, l'inquiétude a grandi de voir les forces du président Alexandre Loukachenko rejoindre le champ de bataille en Ukraine à la faveur d'une nouvelle offensive de Moscou. D'autant qu'un nombre inconnu mais conséquent de soldats russes restent déployés en Biélorussie, qui sert depuis un an de base arrière pour l'armée de Moscou.
Jeudi, lors d'une rare rencontre avec la presse étrangère à laquelle l'AFP a participé, le dirigeant de cette ex-république soviétique a affirmé que son armée serait prête à se défendre en cas d'attaque de Kiev, qu'il a accusé de provocations.
Fin janvier, Vladimir Poutine avait demandé à son gouvernement de négocier la création de centres d'entraînement militaire communs avec la Biélorussie. Plus de trois mois après que la Biélorussie et la Russie eurent même annoncé la création d'une force militaire commune ayant, selon Minsk, une mission purement "défensive".
Armée cyber
Le président Loukachenko a répété à plusieurs reprises ne pas vouloir envoyer ses troupes en Ukraine, mais il a toutefois indiqué que son armée testait ses capacités à se mobiliser, en apprenant directement selon lui des "erreurs" russes.
En septembre 2022, Vladimir Poutine avait ordonné la mobilisation de centaines de milliers de réservistes, des civils donc, pour endiguer la dynamique ukrainienne, après plusieurs revers humiliants sur le terrain.
De nombreuses erreurs avaient été rapportées sur les réseaux sociaux, en plus de contestations inhabituelles dans certaines régions du pays voisin de la Biélorussie.
Selon M. Loukachenko, s'il devait déclarer une mobilisation dans son pays, "cela se passerait mieux qu'en Russie".
Dans la principale académie militaire de la Biélorussie, dans la banlieue de la capitale Minsk, des jeunes conscripts s'adonnent, eux, à imiter des combats sur des ordinateurs, encadrés par leurs supérieurs.
"Levez-vous!", ordonne un officier aux jeunes apprentis soldats présents. "Asseyez-vous!", lance-t-il sur un ton martial.