Avec les huîtres, les coquilles Saint-Jacques et les crabes, la crevette s’ajoute à la liste des crustacés à l'origine d'innovations visant à limiter le gaspillage alimentaire. Massivement consommée au Brésil, en particulier dans le nord du pays, elle fait l'objet de recherches depuis plusieurs années au laboratoire de l'université fédérale d'Amapa, État situé à la frontière de la Guyane française.
L'idée consiste à récupérer les tonnes de déchets de carapaces de crevette pour en extraire la chitine, composant azoté aux nombreuses vertus naturellement présent dans l’exosquelette de la crevette. Les carapaces sont nettoyées de leurs déchets organiques, dépigmentées, désodorisées.
Elles sont ensuite réduites en poudre pour produire du chitosan, dérivé chimique de la chitine.
Le matériau est capable de former jusqu'à 12 substances, qui peuvent être utilisées dans la production de divers produits tels que les insecticides et les médicaments.
"Le chitosan a été largement utilisé pour la préparation de films, de bioplastiques, de capsules de médicaments. C'est un matériau très commercialisé", explique Irlon Maciel, professeur au département de chimie d'Unifap, dans un article publié par le média brésilien Globo.com.