La création d’une N1 francophone, germanophone et bruxelloise à côté d’une autre, flamande est dans les cartons des Ailes footballistiques belges et de la Ligue Pro. Cette nouveauté permettrait, dès 2024-2025 à un club wallon de monter chez les Pros chaque saison. Mais un Namur-Knokke ne serait plus possible à ce niveau. Il faudra se décider très vite !
Se dirige-t-on vers deux Nationale 1 dès 2024-2025 ? Une série francophone-germanophone-bruxelloise d’un côté, une autre, entièrement flamande, de l’autre.
Le temps d’une division aux portes du niveau professionnel, où les clubs du nord et du sud du pays pouvaient encore en découdre vit-elle ses derniers moments ?
C’est dans l’air du temps ou plutôt sur la table des négociations où ont pris place l’ACFF, la V.V. et la Ligue Pro. En ce début de semaine, les clubs de N1 et de D2 acff étaient invités à Cognelée-Namur pour être mis au parfum de ce qui pourrait arriver dans un peu plus de douze mois.
Si l’on suit les instigateurs de cette nouvelle réforme du paysage footballistique belge, dans le cas où celle-ci est adoptée, il y aurait l’assurance pour les Francophones d’avoir un montant à coup sûr chaque saison vers le monde pro (D1B).
Au sein de la mouture actuelle, en 2022-2023, le RFC Liège et le RFB avaient pu s’extirper de la N1 malgré la concurrence flamande. Mais à l’avenir, avoir trois montants d’un coup ne devrait plus arriver. Alors ?
N’avoir à se défaire à terme que d’adversaires de sa région pour rejoindre l’univers pro risque bel et bien de séduire les clubs n’ayant guère à soucier des conditions de licence et possédant la structure ainsi que les moyens financiers se rapprochant déjà du niveau pro.
Voilà pourquoi la Raal, Mons, Tubize-Braine, Rochefort, Visé, l’Olympic, les U23 de Charleroi et peut-être le duo Namur-URLC verront plus vite que d’autres encore les aspects positifs d’une refonte des divisions.
En réunion d’information, mardi soir, Lorin Parys, le CEO de la Pro League s’est dit impatient à l’idée de voir la nouvelle réforme comprise et acceptée par les clubs de niveau supérieur.
Pour rendre la mariée plus belle encore, il avance des arguments financiers, à travers les futurs nouveaux droits TV et l’intégration d’autres équipes U23 dans les différentes séries nationales.
Mais qu’a-t-il été vraiment présenté aux clubs de D2, mardi soir ?
Une série N1 sans club flamand dès 2024-2025. A huit, dix ou douze, le nombre de formations sur la ligne de départ n’étant pas encore vraiment déterminé à ce jour.
Une D2 acff éventuellement avec moins de clubs qu’actuellement (14 au lieu de 18 ?) et des D3 acff où on resterait avec deux montants directs ainsi qu’un troisième via tour final, et trois relégués dans chaque série. On peut aussi imaginer des D3 avec moins d’équipes et davantage de montants.
Tout cela se déciderait dans un second temps.
Les conditions de licence N1 pourraient être quelque peu assouplies ou… même pas du tout si les clubs qui se sont battus pour respecter les exigences du niveau insistent sur les efforts déjà consentis pour être dans les clous.
Raphael Miceli, CQ et directeur sportif d’Hamoir en D2 acff était présent à la présentation du projet à Cognelée. Il dit avoir déjà pas mal échangé sur la question avec les représentants voisins de Verlaine et Stockay. Ce vendredi matin, il a aussi partagé ses impressions avec son comité en visioconférence. C’est que les clubs francophones viennent de recevoir un document de l’ACFF afin que celle-ci dégage une tendance générale au regard du projet.
" On doit répondre aux questions via mail pour cette fin de semaine. L’ACFF devra se prononcer sur la question le mardi 20 juin et le vote final aura lieu, j’imagine lors de l’AG de l’Union Belge fin du mois, note l’ancien joueur du Standard de Liège et de Strasbourg. Il reste pas mal de zones d’ombre, mais on nous promet des réponses assez rapides. "