Après deux concerts il y a quelques mois dans les salles de leurs débuts – Reflektor et Ancienne Belgique – devant un public très restreint, Bigflo et Oli retrouvaient vendredi 24 mars l’immense paquebot du Palais 12. En conquérants.
Ils entament la traversée avec la première plage de leur dernier album, La vie d’après, sept minutes de rap sans refrain. Tout au long du show, ils ne cesseront d’osciller entre titres durs (Insolent 4) et tubes radios comme le récent Coup de vieux. Julien Doré n’est pas présent et, si son image apparaît en fond de scène, ses parties chantées sont surtout assurées par le public.
Car le Palais 12 est bourré à craquer. 12 000 personnes. Des parents avec de jeunes enfants pour la plupart. Impossible d’ailleurs de définir qui des enfants ou des parents est le plus accro. Florian et Olivio ont beau séparer le public et faire chanter les générations d’avant 2000, puis celles d’après ; le match est nul au niveau des décibels. Tous les âges vibrent ensemble et c’est beau à voir. Un papa avec son fils de 6/7 ans, une maman avec ses ados, plus loin des grands-parents… Le spectacle du partage est aussi dans la salle. Ça s’appelle être populaire.
Les frangins mouillent leur maillot et ne cessent d’aller chercher ce public, présent dès leurs débuts. Leur carrière a démarré chez nous avant que les Français ne s’y intéressent. Ils ont donné leurs premiers concerts ici, à Liège, à la Caserne Fonck, et aux Francofolies de Spa. Ils ne l’ont pas oublié, chantant à plusieurs reprises et enregistrant avec la foule pour leurs réseaux en vidéo "waar is de feestje ?, hier is de feestje"…