Bénédicte explique qu’au départ, sa maladie s’est manifestée comme une simple dépression. Une situation difficile à comprendre et à vivre pour elle, d’autant qu’elle n’était pas identifiée comme le symptôme d’une maladie plus complexe.
Au départ, ça s'est manifesté comme une simple dépression, sans que je puisse comprendre réellement ce qui m’arrivait parce que j’ai le goût de vivre, je suis plutôt optimiste. Mon médecin traitant voyait plutôt ça comme des dépressions.
Finalement, Bénédicte consulte le docteur Schepens, qui pose le diagnostic de la bipolarité de type II. Ces épisodes dépressifs devaient être vus comme un ensemble, et non des évènements sans rapport les uns avec les autres.
Du temps pour le diagnostic, du temps pour apprivoiser la maladie… Bénédicte essaye aujourd'hui d'anticiper les symptômes annonciateurs, chez elle, d'une phase dépressive. " C’est une maladie chronique dont on ne se débarrasse pas. J’ai un traitement de fond que je prends de manière tout à fait régulière et sans me poser de questions, ça reste stable mais je peux tomber dans des moments de grande angoisse. Je dois être attentive à ma fatigue, à mon hygiène de vie. Bien souvent c’est trop tard, mais peut-être que plus le temps avance, plus j’arrive à détecter les moments critiques."
En effet, chez les personnes bipolaires, lors d'un épisode dépressif ou maniaque, on constate une récurrence dans les signes annonciateurs, d'où l’intérêt d’être bien suivi.
L'entourage doit également rester très alerte et observateur. Pour Bénédicte, il joue un rôle fondamental dans la prévention de ses phases dépressives :
Mon mari, mes enfants, mes amis sont un véritable baromètre pour moi.