L’ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi ne s’est pas présentée à la réouverture de son procès lundi pour raison de santé, a déclaré son avocat à l’AFP. A la tête d’un gouvernement civil, Aung San Suu Kyi a été destituée en février dernier lors d’un coup d’Etat de l’armée, ce qui a plongé le pays dans le chaos.
La junte a lancé une répression brutale contre les manifestations pro démocratie, et ses forces ont tué plus de 1000 civils à ce jour, selon une ONG de surveillance des droits humains.
►►► À lire : Aung San Suu Kyi arrêtée par l’armée, "un retour à la case départ" pour cette icône déchue de la démocratie
En résidence surveillée avec peu de contacts avec l’extérieur, Mme Suu Kyi, 76 ans, doit faire face à une série d’accusations qui pourraient la conduire en prison pour plus de 10 ans. Son procès pour violation des restrictions sanitaires liées au coronavirus et pour importation illégale de talkies-walkies devait reprendre lundi après une pause de deux mois.
Le mal des transports
Mais Aung San Suu Kyi est rentrée chez elle après une réunion préalable à l’audience avec son équipe juridique car elle souffrait du "mal des transports", a déclaré à l’AFP son avocate Min Min Soe.
►►► À lire : Le Comité norvégien exclut de retirer son Nobel à Aung San Suu Kyi
Les journalistes n’ont pas le droit d’assister à la procédure engagée contre Mme Suu Kyi, qui est également accusée de sédition, d’avoir accepté des paiements illégaux en or et d’avoir violé une loi sur le secret datant de l’époque coloniale. La Prix Nobel de la paix a également été frappé par de nouvelles accusations de corruption, a déclaré Min Min Soe lundi, bien que les dates du procès n’aient pas encore été fixées.