Bygmalion : fausses factures en 2012
Nicolas Sarkozy doit aussi être jugé à partir du 17 mars pour le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, dans le cadre de l’affaire Bygmalion : il lui est reproché le dépassement du plafond de dépenses de campagne, des factures pour des millions d’euros pour des meetings, imputées à son parti UMP pour contourner le plafond autorisé à l’aide de fausses factures émises par une société, le groupe Bygmalion.
Nicolas Sarkozy n’est pas mis en cause pour avoir eu connaissance de cette fraude mais il est soupçonné d’avoir engagé des dépenses supplémentaires en réclamant de nouveaux meetings, alors qu’il ne pouvait ignorer que son budget allait dépasser. Le candidat a reçu des notes des experts-comptables l’alertant sur ce risque ce que l’ancien président conteste.
Nicolas Sarkozy avait fait appel d’une ordonnance signée, fait rare, par un seul des deux juges d’instruction chargés de l’affaire.
Il avait également soulevé sans succès une question préalable de constitutionnalité, arguant du fait qu’il ne pouvait être sanctionné deux fois pour les mêmes faits, le Conseil constitutionnel lui ayant infligé en 2013 une pénalité de plus de 360.000 euros après invalidation de ses comptes de campagne.
Pénalités réglées par l’UMP et Sarkothon
Une enquête ouverte pour abus de confiance à cause de pénalités de Nicolas Sarkozy réglées par l’UMP pour le dépassement de son plafond de dépenses de campagne en 2012. Des centaines de milliers d’euros payés par le parti en lieu et place du candidat. A l’époque, pour se renflouer, l’UMP, très endettée, avait lancé une grande souscription auprès de ses militants, le "Sarkothon". Nicolas Sarkozy avait remboursé et en tant que témoin assisté (un statut intermédiaire qui n'existe pas en droit belge) bénéficié d’un non-lieu.
Sondages de l’Elysée
Des sondages commandés au cours du premier quinquennat de Sarkozy avec des soupçons de favoritisme et de détournement de fonds par négligence : une enquête vise des conseillers du président, mais convoqué comme témoin par le juge, Nicolas Sarkozy ne se rend pas au rendez-vous.
L’ex-secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, Patrick Buisson et quatre autres personnes sont renvoyés devant le tribunal correctionnel dans cette affaire.
Affaire Karachi
Ici, ce sont des soupçons de rétrocommissions en faveur du camp Balladur dans les années 1990 lors de vente d’armes. Nicolas Sarkozy, ministre du Budget à l’époque, est cité dans cette affaire et n’est cité que comme témoin assisté.
Voyages en jet privé
Pas d’inculpation dans cette enquête sur les voyages en jet privé de Nicolas Sarkozy facturés à la société Lov Group de son ami Stéphane Courbit et un non-lieu fin septembre 2016.
Affaire Bettencourt
Nicolas Sarkozy, mis en examen pour abus de faiblesse de l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt, a bénéficié en octobre 2013 d’un non-lieu en l’absence de charges suffisantes.
Dossier russe
Depuis qu’il n’est plus président, Nicolas Sarkozy ne fait pas que se défendre devant les cours et tribunaux, il met à profit sa retraite politique pour faire un peu de consultance. En Russie.
Mais là aussi, le Parquet national financier lui tombe dessus. Pour trafic d’influence et blanchiment et plus précisément sur les rémunérations, 3 millions d’euros en 2019, dont il a bénéficié de la part d’un géant de l’assurance en Russie, Reso Garantia, contrôlé par deux milliardaires russes d’origine arménienne, Sergueï et Nikolaï Sarkissov, explique Mediapart. Une compagnie où le français AXA a pris une participation en 2007, Axa, un client de l’ancien cabinet d’avocates Realyze de Nicolas Sarkozy.