Une trentaine de panneaux publicitaires de la capitale wallonne ont été recouverts dans la nuit de jeudi à vendredi par le collectif "Namur sans pub". Face à la crise énergétique, celui-ci réclame "des étoiles, pas des pubs".
"À l'heure où les prix de l'énergie explosent et que les dégâts climatiques se multiplient, des économies d'énergie s'imposent pour tout le monde", a expliqué le collectif. "Mais alors que les individus sont sommés d'économiser, les entreprises publicitaires continuent à gaspiller de l'électricité pour éclairer les panneaux publicitaires la nuit, alors que la fréquentation des rues est très faible."
Pub non grata
Le collectif s'insurge également contre la publicité dans son ensemble. Les réclames créent chez les individus "des besoins artificiels au profit des entreprises, imposent des récits de bonheur à l'emporte-pièce et génère des normes sociales clivantes, notamment sexistes et classistes", argumente-t-il. "Il est temps de changer les valeurs fondamentales de notre société. Tant que les entreprises privées pourront produire n'importe quoi, n'importe quand et n'importe comment, la terre et les travailleurs en souffriront. Il faut maintenant axer notre système sur nos besoins et nos ressources, plutôt que sur le profit", conclut le collectif.
Dans la matinée, les affiches noires ornées d'étoiles recouvrant les panneaux de la société JC Decaux avaient déjà été enlevées. En revanche, elles étaient encore visibles sur les panneaux publicitaires de la société Clear Channel.