Chaque année, c’est la même rengaine. À l’aube du blocus, les imprimeries ne désemplissent pas. Les étudiants viennent imprimer leurs notes de cours ou leurs synthèses – voire leurs syllabi pour les plus retardataires – afin de se mettre dans de bonnes conditions pour entamer leur étude.
Si depuis plusieurs années, les outils technologiques ont progressivement remplacé le vieux matériel pédagogique – le tableau vert et la craie sont en voie de disparition – une tendance semble bien ancrée : l’étude sur papier.
"Le gros avantage d’une synthèse imprimée est qu’on peut l’annoter et la fluorer", "Le côté organique du papier m’aide à me concentrer, cela me permet de laisser tous mes appareils électroniques sur le côté", "Mes yeux fatiguent plus vite sur un écran..." Voici quelques-uns des témoignages d’étudiants à la sortie de l’imprimerie, un tas de feuille sous le bras.
Mais ce n’est pas le cas de tous. "J’ai plus de facilités sur un ordinateur à copier-coller les textes et à retrouver les informations qui m’intéressent dans les articles scientifiques", "Étudier sur un ordi me permet de transporter plus facilement mon cours et ne pas me perdre dans des centaines de pages", "Puis, c’est quand même une belle économie d’argent et de papier", déclarent ceux optant pour l’étude sur un support numérique.
Peut-on dès lors considérer que les premiers sont désavantagés par rapport aux seconds… ou inversement ?