La question de la légalité des sommes perçues par deux anciens présidents de la Chambre, Herman De Croo et Siegfried Bracke, comme pensions supplémentaires, continue d’animer les débats politiques.
Le PTB relance la machine ce samedi après avoir eu accès aux comptes rendus de différentes réunions des instances du parlement. Le point de départ de cette affaire, c’est la découverte d’un mécanisme d’octroi de "bonus de pensions" aux fonctionnaires généraux du parlement, mécanisme que les services juridiques de la Chambre viennent de repérer et qu’ils ont considéré comme illégal.
A présent, un "nouveau" document refait surface. Il met en évidence que le mécanisme d’octroi de ce "bonus de pensions" aux fonctionnaires généraux s’est construit, en 1998, "par analogie à la réglementation pour les anciens présidents de la Chambre".
Une question peut donc se poser. Si ces primes pour les fonctionnaires sont désormais jugées illégales, sur base d’une note des services de la Chambre, "pourquoi le même raisonnement ne s’applique-t-il pas aux politiques, et donc aux présidents de la Chambre ?" s’interroge ce samedi Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB. "Ces sommes sont aussi illégales, affirme-t-elle, et toutes les actions juridiques doivent être entreprises pour les récupérer."
Ce qui a fait bondir les députés du PTB, c’est la sortie ce week-end de l’ex-président de la Chambre, Herman De Croo. Dans une interview au journal flamand Het Laatste Nieuws, il a expliqué qu’il allait reverser les indemnités perçues à la Fondation contre le cancer. Toujours dans cette interview, il insiste sur le fait ces bonus "étaient légaux". "C’est le Trésor public qui pourrait récupérer ces sommes", estime aujourd’hui Sofie Merckx. "On demande que les présidents de la Chambre soient traités de la même façon que les fonctionnaires. Il faut une étude juridique sur l’indemnité versée aux présidents d’assemblée et voir jusqu’où on peut retourner dans les versements, et qui a pu en bénéficier par le passé également", poursuit la députée PTB.