Hainaut

Boucle du Hainaut : Revolht veut proposer une alternative

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Par Corentin Laurent

S’il faut encore le rappeler, la Boucle du Hainaut c’est le projet porté par le gestionnaire du réseau de transport d’électricité Elia qui prévoit la construction d’une ligne haute tension de 84 kilomètres de long allant d’Avelgem à Courcelles. Cette ligne pourrait supporter jusqu’à 6GW de courant alternatif et serait matérialisée par voie aérienne. Ce qui, depuis les soubresauts du projet provoque une levée de boucliers du collectif citoyen de Revolht, soutenu par les communes concernées par le tracé de la Boucle.

Mais au-delà de l’opposition au projet, Revolht souhaite désormais défendre des alternatives, reconnaissant que la construction de nouvelles infrastructures sera bien nécessaire pour supporter les nouvelles sources d’énergie dont se dotera la Belgique, notamment avec l’éolien offshore en mer du Nord mais aussi en provenance du Danemark ou du Royaume-Uni.

Une solution archaïque

Pour rappel, Elia souhaite convertir en courant alternatif, l’électricité qui arrive sous la forme de courant continu, directement sur la côte belge, pour ensuite redistribuer l’énergie via un réseau unique de lignes à haute tension. Avec cette méthode, il est pratiquement impossible d’enterrer les lignes, contrairement au transport de courant continu, "une solution archaïque" dénonce Revolht dans un communiqué. Notons que l’électricité que nous utilisons à domicile doit être préalablement convertie en courant alternatif.

Suivre le tracé de la Boucle du Hainaut, mais sous la forme de courant continu ne serait pas possible non plus selon Elia, dès lors que ce tronçon de la ligne doit être raccordé au reste du réseau haute tension.

D’autres solutions envisageables

Pour Revolht, la solution réside dans une prise de recul sur le réseau belge tout entier. Si l’on prend en considération le projet Ventilus – sensiblement identique à la Boucle du Hainaut mais en Flandre – on se rend compte qu’Elia projette de construire un réseau unique et fermé qui couvrirait l’ensemble du territoire sous la forme d’un grand huit.

Or, Revolht soutient qu’il est possible d’acheminer l’électricité sous la forme de courant continu sur le territoire si on envisage de la convertir en différents endroits sur le territoire. Dès lors, on pourrait imaginer que la future liaison avec le Danemark soit directement reliée à Doel ou que la liaison avec l’éolien offshore termine à Tihange. De cette manière, l’utilisation en courant continu permettrait d’enfouir les lignes sous le sol, ce qui ne "défigurerait pas le paysage, ne dévaluerait pas le patrimoine et réglerait le problème des émissions électromagnétiques", selon le collectif citoyen.

Le concept validé par l’UMons

Pour s’assurer de la faisabilité de leur alternative, Revolht a commandé une étude à l’UMons qui conclut que cette manière de concevoir le transport d’électricité est envisageable. Cependant, pour cela aboutisse, il reste du travail. Il faut notamment calculer la répartition de l’énergie sur le territoire en fonction des besoins, mais ça, seule Elia est en mesure de le faire.

Si Revolth veut que sa voix soit entendue il faudra donc passer par une collaboration avec Elia. C’est ce qu’espère le collectif à l’issue d’une réunion avec Elia, prévue ce vendredi.

Sur le même sujet: JT 27/09/2020

Boucle du Hainaut : un projet sous haute tension

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