Cette semaine, la Commission européenne devrait formuler un sixième train de sanctions contre la Russie. Au menu : la question de l’indépendance énergétique et l’embargo progressif sur le pétrole. En Europe, la Lituanie est le premier État membre à avoir franchi une étape analogue. Le 1er avril dernier, ce pays aux premières loges face aux velléités russes a coupé les importations de pétrole. Alors, que pense la Lituanie de ce projet d’embargo ?
"Je pense que ce sixième paquet de sanction est le plus important de tous", affirme Arnoldas Pranckevicius, représentant de la Lituanie auprès de l’Union européenne. Selon lui, le pétrole a plus d’importance que le gaz pour le régime de Poutine. Il appelle donc à faire pression économiquement sur la Russie et à intensifier les sanctions.
C’est vrai que la Lituanie était la première à stopper la livraison de gaz russe, mais cela a pris 10 ans de réforme
"Il faut faire l’embargo le plus tôt possible. Bien sûr il y aura peut-être une transition pour aider les pays membres plus dépendants que les autres. Mais c’est très important de faire le pas ensemble dans cette direction énergétique."
Certes, Arnoldas Pranckevicius reconnaît des lenteurs au niveau de l’Union européenne. Mais il insiste sur le temps que nécessite ce type de décision : "C’est vrai que la Lituanie était la première à stopper la livraison de gaz russe, mais cela a pris 10 ans de réforme."