Avant de passer à l’examen des performances des entreprises de bpostgroup, la présidente du conseil d’administration a abordé les difficultés que bpost traverse actuellement.
Depuis la fin 2022, des soupçons d’irrégularités sont apparus en interne en lien avec le contrat pour la distribution de journaux et périodiques. L’enquête interne organisée par bpost a aussi pointé de probables soucis dans d’autres contrats. Cela a déjà conduit l’entreprise à prévoir une baisse de son bénéfice en 2023 de 25 à 50 millions d’euros.
À ce sujet, Audrey Hanard, la présidente du conseil d’administration a assuré aux actionnaires présents à l’assemblée générale que bpost procédait à "un examen objectif et approfondi des faits survenus au sein de l’organisation".
"L’une des révélations importantes pour nous a été que notre entreprise ne semblait pas avoir une structure de compliance assez forte", a-t-elle ajouté. On parle ici de la capacité de bpost à s’assurer que les décisions sont prises dans le respect des règles.
L’audit se poursuit donc a expliqué la présidente. "Il y a encore toujours des audits en cours pour certains contrats que nous considérons comme critiques", a-t-elle dit, rappelant qu’en prévision, bpost a déjà averti d’une baisse du bénéfice de 25 à 50 millions d’euros.
Audrey Hanard a dit comprendre "la frustration des actionnaires" mais n'est pas en mesure pour l'instant de présenter de nouveaux éléments pour rétablir la confiance.
En décembre dernier, bpost s'est séparée de son administrateur délégué, Dirk Tirez. La recherche d'un nouveau CEO n'a pas encore abouti, ceci est pourtant l'une "des priorités du conseil d'administration", a expliqué Audrey Hanard. La présidente du conseil d'administration de bpost n'exclut pas que les enquêtes en cours créent de nouveaux remous, mais tient à dédouaner d'avance la direction actuelle qui n'y est pour rien.