Passion, travail, persévérance, mais aussi créativité, service à la clientèle, complémentarité vente directe-vente en ligne, communication digitale : voilà pour les principales recettes de ces jeunes commerçants indépendants qui ont réussi l’ouverture de leur commerce depuis 2021.
Malgré les crises et les difficultés de ces dernières années (Covid, énergie, e-commerce, shopping,…), de jeunes (et moins jeunes) entrepreneurs ont jusqu’à présent relevé le défi du dynamisme commercial en persistant à croire que les petits magasins ont encore un avenir.
Certes, mis à part certains secteurs relativement épargnés par ces crises et ces évolutions, la situation ne sera plus jamais la même. Mais en proposant des produits de niche, en développant de nouveaux concepts et en offrant des conseils utiles ainsi qu’un contact humain aux clients, l’avenir du commerce de détail s’annonce déjà plus serein. Il faut aussi adapter sa communication et son marketing aux nouveaux outils numériques, compléter l’offre en magasin physique par une plateforme de vente en ligne. La transition n’est ni facile, ni gagnée d’avance, mais elle est possible, comme le prouvent ces trois nouveaux commerces du centre de Nivelles qui ont vu le jour ces quinze derniers mois.
Le cochon du traiteur
Une odeur alléchante dans une ruelle du vieux Nivelles, une rôtissoire présentant un cochon de lait aux passants, une vitrine bien présentée derrière laquelle on aperçoit des plats artisanaux, des recettes inédites comme la gaufre al djote (après la célèbre tarte), un accueil chaleureux : la créativité et l’originalité de Benoît, traiteur indépendant, attirent les clients. "Aujourd’hui, il est capital de se démarquer par rapport à la concurrence", explique Benoît. "C’est vraiment obligatoire ! En même temps, je crois qu’il faut aussi faire vivre Nivelles. Avec ce cochon à la broche, en rue, on parle avec les gens, on sympathise, on communique directement. Cela change des réseaux sociaux. C’est un réseau à l’ancienne ! Mais j’ai aussi un site internet, pour présenter les produits que je prépare au jour le jour. Je communique avec certains clients par internet et via les réseaux sociaux. C’est incontournable. J’ai ouvert mon commerce il y a pratiquement un an. Malgré le contexte difficile, j’avais envie de me lancer. Après une longue expérience dans l’hôtellerie en tant que salarié, je voulais avoir mon propre commerce. J’ai eu des aides des autorités locales et régionales. De toute manière, il faut se battre dans la vie. Vous savez, pour faire tourner le commerce, il faut aller à la rencontre du client. C’est comme un gardien de foot, il faut un peu sortir de chez soi".