Capturer un jaguar pour le soigner est une opération titanesque : il faut utiliser plusieurs flèches hypodermiques. Les sédatifs mettent environ dix minutes à faire effet et dans ce laps de temps, "tout peut tourner mal", prévient Jorge Salomao, vétérinaire de l'ONG Ampara Animal. Habile nageur, le jaguar peut tenter de s'enfuir et risque de se noyer une fois qu'il perd progressivement ses fonctions motrices.
Alors que sous une chaleur étouffante et entourés d'une végétation à moitié calcinée les vétérinaires s'interrogent sur la santé du félin, le jaguar se lève soudain. Doucement, il s'avance vers la rive pour boire.
"Il balance la queue, il est attentif et ne semble pas ressentir de douleur aiguë. Il a du mal à marcher mais c'est mieux de le laisser se remettre seul. Pas besoin de le capturer", décide Jorge Salomao. L'équipe reviendra tout de même le voir dans quelques jours pour s'assurer qu'il va bien.
La semaine dernière, cette même équipe a dû capturer un jaguar victime de graves blessures aux pattes et l'a ensuite transporté par hélicoptère à Cuiaba.