Les autorités judiciaires au Brésil ont lancé les premières investigations pour déterminer les responsabilités de la prise d’assaut de plusieurs bâtiments officiels dimanche par des partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro à Brasilia, où est revenu l’actuel chef état Luiz Inacio Lula da Silva qui a dénoncé l’œuvre de "putschistes".
Après plusieurs heures d’un chaos qui a rappelé l’invasion du Capitole à Washington il y a deux ans, les forces de l’ordre ont repris le contrôle du palais présidentiel, du Congrès et de la Cour suprême envahis dimanche par des centaines de manifestants anti-Lula, selon le ministre de la Justice et de la Sécurité Flavio Dino.
"Les putschistes qui ont promu la destruction des propriétés publiques à Brasilia sont en train d’être identifiés et seront punis. Demain nous reprenons le travail au palais de Planalto. Démocratie toujours", a tweeté le président de gauche, qui a inspecté les bâtiments saccagés à son retour à Brasilia tard dimanche soir.
Plus de 300 personnes ont été interpellées et le parquet général a demandé l’ouverture immédiate d’investigations pour établir "la responsabilité des personnes impliquées" dans l’attaque des bâtiments officiels.
Quelles sont les motivations profondes des insurgés ? Quelles conséquences sur la démocratie brésilienne ? Nous avons posé ces questions à Frédéric Louault, directeur du Centre d’Etudes de la vie politique (Cevipol) à l’ULB, et spécialiste de l’Amérique latine.